Alors qu’au début du siècle on pouvait encore construire des maisons de plain-pied facilement, à partir des années 60, les maisons à étage sont peu à peu devenues une mode difficile à éviter. Par conséquent, de nombreuses personnages âges aujourd’hui disposent de maisons à étages et se trouvent rapidement dans une situation difficile à gérer. En effet, si nous vivons plus vieux, nous ne conservons pas toujours entièrement notre mobilité, et les escaliers tournent au cauchemar.
C’est pourquoi de nombreuses personnages âgées font installer des montes-escaliers dans leurs escaliers. Pour nombre d’entre-elles, il s’agit en effet de la seule solution afin de conserver leur maison et de ne pas entrer dans le cercle vicieux de la vente de la maison et de l’achat d’un appartement.
Nous vous proposons ici quelques informations concernant l’installation d’un monte-escalier, pour en estimer la faisabilité.
Le monte-escalier : 2 types majeurs
Il existe des dizaines de types d’escaliers, recouvrant plusieurs matériaux et pouvant soit être réalisés sur-mesure, soit sortir d’une usine. Il n’existe en contrepartie que deux types de monte-escalier. Cette simplicité, si elle facilite le choix de l’appareillage, demande une adaptation qui peut parfois être problématique.
- Les montes-escalier droits. Les montes-escaliers droits sont les plus simples et généralement le coût d’un monte escalier droit est le plus abordable. Ces équipements s’adaptent aux escaliers droits, c’est à dire aux escaliers ne présentant qu’une seul rampant de marches. Ils circulent généralement sur un rail droit fixé au mur.
- Les montes-escaliers tournants.Ces montes-escaliers s’adaptent en revanche aux escaliers quart-tournants et tournants. Dans la pratique les escaliers offrent le plus souvent un pan tournant afin de gagner de la place, aussi ce type de monte-escalier est le plus souvent installé. Il circule également sur un rail, mais le mécanisme est plus élaboré afin de pouvoir négocier les virages.
Dans tous les cas, les montes-escaliers nécessitent un escalier d’une largeur supérieure ou égale à 60cm. En deçà de cette largeur, il faudra élargir l’escalier existant avant d’installer le monte-escalier.
Ensuite, il faut impérativement disposer d’un espace suffisant en bas et en haut de l’escalier de manière à pouvoir installer le socle où le monte-escalier restera à l’arrêt et se rechargera.
Peu importe le type de monte-escalier l’installation se fait généralement rapidement et relativement facilement. En effet, le plus compliqué est de fixer le rail porteur au mur. Le reste de l’opération est standard et ne présente aucune difficulté, ni aucune nécessité d’adaptation.
Comment financer son monte-escalier ?
Le principal problème d’un monte-escalier est son coût. De plus généralement ces équipements sont orientés vers des personnages âgées, dont les retraites ne sont pas toujours élevées. Il faut donc trouver des moyens de financement.
Si l’on ne possède pas d’économies, il faudra donc faire un prêt. Cette solution n’est pas idéale, car elle n’est pas toujours accordée par les banques et peut endetter gravement une personne âgée.
Heureusement il existe des aides financières permettant de faire baisser drastiquement le montant à sortir directement pour s’offrir un monte-escalier.
Tout d’abord, la réalisation de l’installation d’un monte escalier par un professionnel agréé donne droit à une TVA de 5.5% sur l’ensemble des travaux.
Ensuite, un monte escalier peut être financé par l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) de 35% à 50% en fonction des ressources du foyer concerné. Cette aide n’intervient cependant que dans la limite de 20 000€, qui devrait être largement suffisante.
L’APA (Aide Personnelle d’Autonomie) peut également proposer des solutions de financement, qui seront élaborées et établies au cas par cas. Il convient donc de s’orienter vers sa mairie ou son centre CCAS en premier lieu.
Enfin, sachez que l’installation d’un monte-escalier donne droit à un crédit d’impôt d’un montant de 25% sur présentation de la facture des travaux.