- L’Orient a connu la faïence plusieurs siècles avant l’Europe ; on a contesté l’existence des faïences égyptiennes mais il est admis que dès le VIIIème siècle, il a été produit en asie de véritables faïences à émail stannifère (qui contient de l’étain).
 - Les premières faïences furent découvertes en Egypte, 2700 ans avant J.C. Ce sont pourtant les potiers de l’Islam qui développèrent la production de faïence grâce à leurs recherches dans ce domaine.
 - La production de cette « poterie émaillée » s’étendit à travers l’Empire Byzantin.
 - Le nom de céramique « stannifère » est alors « majolique » (nom issu de Majorka, île des Baléares alors sous domination musulmane. Ce nom de majolique témoigne de l’origine orientale de la faïence), puis devient « faïence » grâce è l’influence majeure de la ville de Faenza en Italie, qui abritait alors une célèbre manufacture.
 - Au XVème siècle, les céramistes italiens peignaient sur émail cru, dans des tons de jaune et de violet. Les « sujets italiens » étaient alors à la mode sur des objets décoratifs issus de pièces d’apothicaires ou vaisselle.
 - A la renaissance, les formes devinrent plus complexes et les décors très chargés tel le décor « istoriato », illustration d’un fait célèbre. Ces productions étaient commandées par des familles princières, dont celle des Médicis.
 - Pendant la période baroque (1570-1650), Faenza met au point un émail blanc uni qui permet de réduire les décors surchargés et d’aérer les motifs peints dans une palette de bleu et jaune.
 - En France, la production de faïence vit le jour sous l’égide de faïenciers italiens immigrants qui enseignèrent leur métier à travers l’Europe (peut-être faut-il voir dans cette longue tradition faïencière la raison de la première place mondiale occupée par l’Italie au niveau de l’industrie céramique).
 - Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’industrie de la faïence fut florissante. Ensuite, les troubles de la révolution française obligèrent les manufactures à céder leur place à la faïence fine anglaise.
 - En 1720, les Anglais ATSBURG et Th. RENSON avaient corrigé, par l’addition de silex et de feldspath à la pâte de faïence, la couleur terreuse de celle-ci. Il ne fut donc plus nécessaire d’avoir recours à un émail opaque.
 
- Josiah WEDGWOOD, vers 1860, perfectionna encore cette fabrication.
 - En France, la faïencerie de GIEN, créée en 1821, propose aux curieux un musée de la faïence ouvert depuis 1986. Ce musée raconte l’histoire de la faïence.
 







